Logo de SOS Professionnels
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Opinion | 5 minutes

Se libérer de l’épuisement professionnel : les 3 erreurs à éviter

Se libérer de l’épuisement professionnel : les 3 erreurs à éviter

Picture of Sarah Beaudoin

Sarah Beaudoin

Gestionnaire de communauté et réseaux sociaux

Êtes-vous sensibles à la pression constante de devoir performer et au surmenage  ? Dans une société où l’on prône la productivité et où il est parfois​ mal perçu de se reposer, plusieurs personnes finissent par souffrir d’épuisement professionnel.
Homme en depression qui se décompose en particules

Vous avez dit « burn-out »?

Le syndrome de l’épuisement professionnel, aussi appelé « burn-out », se caractérise par un état de fatigue mentale et physique qui résulte d’un stress chronique au travail. Il affecte l’habileté d’une personne à répondre aux exigences professionnelles et à gérer efficacement les défis quotidiens. Cet état a un impact non seulement sur la santé mentale de l’individu, mais aussi sur sa santé physique. Sur le plan physique, des symptômes tels qu’une fatigue intense, des problèmes de sommeil, des douleurs musculaires, des maux de tête​, des problèmes digestifs peuvent correspondre à des signes d’épuisement professionnel.​ Du côté​​ de la santé mentale, l’anxiété, la démotivation, l’isolement et la dépression sont quelques-uns des symptômes repérés chez une personne affectée. Plusieurs facteurs peuvent causer cet épuisement, toutefois, on retrouve le plus souvent une charge de travail trop élevée, des difficultés dans la gestion du stress, un manque de reconnaissance et un déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

Une problématique répandue

Selon une étude de l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail (OSMET) réalisée entre 2019 et 2021, plus d’un travailleur sur trois rapporte des problèmes de détresse psychologique. C’est aussi ce que révèle une étude menée par Recherche en santé mentale Canada en décembre 2021, qui indique que 35% de l’ensemble des travailleurs canadiens ressentent les effets de l’épuisement professionnel.

Soulignons qu’aucune profession particulière n’est à l’abri de ce risque ; l’épuisement professionnel peut toucher tous les secteurs d’activité. Cependant, certains domaines sont plus exposés. C’est le cas des professions des milieux de la santé ou de l’éducation, qui sont reconnues comme étant plus vulnérables à cette problématique.

Il est important de reconnaître les signes et symptômes​ du « burn-out » le plus tôt possible afin de ​pouvoir prendre les mesures nécessaires pour que la situation ne s’aggrave pas davantage. De cette façon, il sera plus facile pour l’individu de naviguer ce trouble et de prendre les précautions pour préserver sa santé et son bien-être. Dans cet article, vous découvrirez les 3 pièges à éviter pour prévenir ou se sortir de l’épuisement professionnel.

Les 3 erreurs à ne pas commettre

Femme en détresse qui se tient la tête, accroupie au sol avec des morceaux de poussières derrière elle.

1• Notre peur de déplaire aux autres

La première erreur à éviter est de constamment vouloir plaire aux autres. Cela peut paraître banal, mais il est très facile de tomber dans le piège de vivre en fonction de l’attente et de l’approbation des autres. Cette erreur peut nous conduire à perdre le contact avec nos propres besoins, nos motivations, ainsi que nos valeurs dans le but de nous conformer aux désirs d’autrui. Par la suite, notre propre identité risque d’être mise à mal, puisque celle-ci n’est plus entre nos mains, mais devient dépendante des jugements et des attentes des autres. 

De plus, vouloir satisfaire en permanence les besoins de l’entourage entraîne une pression parfois intense, qui peut mener par elle-même à l’épuisement professionnel. Nous ne sommes donc plus en contrôle de notre valeur-propre, de notre confiance, de notre bonheur ou de notre autonomie et nous risquons de vivre une vie qui n’est pas véritablement la nôtre, mais plutôt celle que les autres aimeraient que nous menions. Cette recherche constante, qui vise à ne pas décevoir les autres, est une recette certaine pour l’épuisement et le manque de satisfaction personnelle, et peut également entraîner un sentiment de vide intérieur.  C’est un cercle vicieux que nous ne pourrons jamais gagner, il est donc nécessaire de le reconnaître au plus vite et d’accepter qu’il est simplement impossible de plaire à tout le monde.

2• Notre profession = notre identité ?

Lorsque nous rencontrons une nouvelle personne, l’une des questions les plus couramment posées est : « Tu fais quoi dans la vie ? ». La réponse à cette question tend habituellement à associer notre profession à notre identité, et nous sommes conditionnés à répondre par « Je suis… pompier, infirmière, enseignante, médecin, etc. », comme si notre travail définissait entièrement qui nous sommes ! Cet énoncé peut nous paraître inoffensif, mais il nous conditionne à penser que notre travail nous définit en tant que personne, et donc à conclure « Je suis ce que je fais ». Bien que notre profession puisse faire partie intégrante de notre vie, elle ne devrait toutefois pas devenir la seule composante qui définit notre existence ou notre identité. 

Nous sommes bien plus vastes que notre travail.

Nous détenons tous des personnalités différentes, avec des passions, des valeurs, des particularités et des aspirations qui nous sont uniques. Le fait même d’associer notre vie professionnelle à notre identité met celle-ci en danger profond, puisque l’identité sera alors fragilisée et vulnérable face à tout changement ou imprévu dans notre carrière. Par conséquent, si nous rencontrons le moindre problème, ou si notre vie professionnelle ne va tout simplement pas bien, notre perception de nous-mêmes sera également affectée. Notre identité pourrait alors être bouleversée, laissant un vide et un sentiment de perte de soi. 

Commençons donc par reformuler notre réponse à la question « Tu fais quoi dans la vie ? »,  et à répondre « J’exerce la profession de…», au lieu de « Je suis (profession) ». Nous apprenons ainsi à ne pas confondre notre propre identité et notre travail, et notre cerveau intègre ainsi le fait que nous sommes bien plus que notre vie professionnelle.

3• Croire que prendre des vacances va régler nos problèmes

Il est facile de succomber à l’idée que prendre des vacances est la meilleure solution pour déconnecter, se ressourcer et revenir en force, prêt à affronter tous les obstacles que notre travail pourrait nous présenter ! 

Cependant, lorsque nous sommes en situation d’épuisement professionnel, il est très difficile de retrouver notre énergie même en période de repos, puisque le stress chronique que nous vivons dans le cadre de notre vie professionnelle continue à nous suivre même si nous décidons de prendre des vacances. En effet, Théo Duverger, coach et conférencier professionnel, souligne que « les vacances de quelqu’un en burn-out, ça recharge les batteries au minimum ». Il explique que ce temps de repos pour une personne vivant de l’épuisement professionnel est généralement une période remplie d’angoisse et de pensées anxiogènes. 

Étonnamment, l’épuisement professionnel survient souvent après une période de vacances.

L’individu qui retourne au travail après son repos croit qu’il se sentira mieux, pour finalement se rendre compte que cela n’est pas le cas. Il se retrouve donc confronté à la réalité du retour au travail, avec toutes les responsabilités et les exigences qui l’attendent et un niveau d’énergie encore trop bas. 

Il est évident que des congés peuvent offrir un soulagement temporaire, mais ils ne peuvent pas résoudre l’origine du problème qui a généré l’épuisement professionnel en premier lieu. Ainsi, il est nécessaire de comprendre la source du problème pour pouvoir s’attaquer directement à celle-ci et mettre en place des solutions adaptées qui nous permettront de sortir de l’épuisement professionnel.

Une épreuve à surmonter

mains qui se tiennent en guise de support avec un rayon de soleil

Crédit photo : National Cancer Institute (Unsplash)

Tout le monde vivra à un moment ou un autre une fatigue mentale ou une période de démotivation face à sa carrière ; cela est tout à fait normal. Par contre, il est important de reconnaître lorsque ce mal devient une problématique qui nous empêche de fonctionner et qui affecte notre bien-être mental et physique. 

Prendre conscience et reconnaître les signes du « burn-out » le plus tôt possible est essentiel pour éviter que l’épuisement ne s’aggrave. C’est pourquoi il ne faut surtout pas attendre d’être complètement épuisé pour aller chercher de l’aide, puisque nous risquons de mettre notre santé en péril. La santé mentale est tout aussi importante que la santé physique. Ainsi, prendre la décision d’aller chercher du soutien psychologique, d’en parler et de prendre soin de soi ne devrait pas être interprété comme un échec, ni comme une démarche honteuse, mais plutôt comme une initiative essentielle et courageuse pour maintenir notre bien-être et celui de nos proches.

Partagez l’article sur vos réseaux sociaux :

Facebook
Twitter
LinkedIn

Contactez-nous pour du soutien.

Êtes-vous sensibles à la pression constante de devoir performer et au surmenage  ? Dans une société où l’on prône la productivité et où il est parfois​ mal perçu de se reposer, plusieurs personnes finissent par souffrir d’épuisement professionnel.
Homme en depression qui se décompose en particules

Vous avez dit « burn-out »?

Le syndrome de l’épuisement professionnel, aussi appelé « burn-out », se caractérise par un état de fatigue mentale et physique qui résulte d’un stress chronique au travail. Il affecte l’habileté d’une personne à répondre aux exigences professionnelles et à gérer efficacement les défis quotidiens. Cet état a un impact non seulement sur la santé mentale de l’individu, mais aussi sur sa santé physique. Sur le plan physique, des symptômes tels qu’une fatigue intense, des problèmes de sommeil, des douleurs musculaires, des maux de tête​, des problèmes digestifs peuvent correspondre à des signes d’épuisement professionnel.​ Du côté​​ de la santé mentale, l’anxiété, la démotivation, l’isolement et la dépression sont quelques-uns des symptômes repérés chez une personne affectée. Plusieurs facteurs peuvent causer cet épuisement, toutefois, on retrouve le plus souvent une charge de travail trop élevée, des difficultés dans la gestion du stress, un manque de reconnaissance et un déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

Une problématique répandue

Selon une étude de l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail (OSMET) réalisée entre 2019 et 2021, plus d’un travailleur sur trois rapporte des problèmes de détresse psychologique. C’est aussi ce que révèle une étude menée par Recherche en santé mentale Canada en décembre 2021, qui indique que 35% de l’ensemble des travailleurs canadiens ressentent les effets de l’épuisement professionnel.

Soulignons qu’aucune profession particulière n’est à l’abri de ce risque ; l’épuisement professionnel peut toucher tous les secteurs d’activité. Cependant, certains domaines sont plus exposés. C’est le cas des professions des milieux de la santé ou de l’éducation, qui sont reconnues comme étant plus vulnérables à cette problématique.

Il est important de reconnaître les signes et symptômes​ du « burn-out » le plus tôt possible afin de ​pouvoir prendre les mesures nécessaires pour que la situation ne s’aggrave pas davantage. De cette façon, il sera plus facile pour l’individu de naviguer ce trouble et de prendre les précautions pour préserver sa santé et son bien-être. Dans cet article, vous découvrirez les 3 pièges à éviter pour prévenir ou se sortir de l’épuisement professionnel.

Les 3 erreurs à ne pas commettre

Femme en détresse qui se tient la tête, accroupie au sol avec des morceaux de poussières derrière elle.

1• Notre peur de déplaire aux autres

La première erreur à éviter est de constamment vouloir plaire aux autres. Cela peut paraître banal, mais il est très facile de tomber dans le piège de vivre en fonction de l’attente et de l’approbation des autres. Cette erreur peut nous conduire à perdre le contact avec nos propres besoins, nos motivations, ainsi que nos valeurs dans le but de nous conformer aux désirs d’autrui. Par la suite, notre propre identité risque d’être mise à mal, puisque celle-ci n’est plus entre nos mains, mais devient dépendante des jugements et des attentes des autres. 

De plus, vouloir satisfaire en permanence les besoins de l’entourage entraîne une pression parfois intense, qui peut mener par elle-même à l’épuisement professionnel. Nous ne sommes donc plus en contrôle de notre valeur-propre, de notre confiance, de notre bonheur ou de notre autonomie et nous risquons de vivre une vie qui n’est pas véritablement la nôtre, mais plutôt celle que les autres aimeraient que nous menions. Cette recherche constante, qui vise à ne pas décevoir les autres, est une recette certaine pour l’épuisement et le manque de satisfaction personnelle, et peut également entraîner un sentiment de vide intérieur.  C’est un cercle vicieux que nous ne pourrons jamais gagner, il est donc nécessaire de le reconnaître au plus vite et d’accepter qu’il est simplement impossible de plaire à tout le monde.

2• Notre profession = notre identité ?

Lorsque nous rencontrons une nouvelle personne, l’une des questions les plus couramment posées est : « Tu fais quoi dans la vie ? ». La réponse à cette question tend habituellement à associer notre profession à notre identité, et nous sommes conditionnés à répondre par « Je suis… pompier, infirmière, enseignante, médecin, etc. », comme si notre travail définissait entièrement qui nous sommes ! Cet énoncé peut nous paraître inoffensif, mais il nous conditionne à penser que notre travail nous définit en tant que personne, et donc à conclure « Je suis ce que je fais ». Bien que notre profession puisse faire partie intégrante de notre vie, elle ne devrait toutefois pas devenir la seule composante qui définit notre existence ou notre identité. 

Nous sommes bien plus vastes que notre travail.

Nous sommes bien plus vastes que notre travail.

Nous détenons tous des personnalités différentes, avec des passions, des valeurs, des particularités et des aspirations qui nous sont uniques. Le fait même d’associer notre vie professionnelle à notre identité met celle-ci en danger profond, puisque l’identité sera alors fragilisée et vulnérable face à tout changement ou imprévu dans notre carrière. Par conséquent, si nous rencontrons le moindre problème, ou si notre vie professionnelle ne va tout simplement pas bien, notre perception de nous-mêmes sera également affectée. Notre identité pourrait alors être bouleversée, laissant un vide et un sentiment de perte de soi. 

Commençons donc par reformuler notre réponse à la question « Tu fais quoi dans la vie ? »,  et à répondre « J’exerce la profession de…», au lieu de « Je suis (profession) ». Nous apprenons ainsi à ne pas confondre notre propre identité et notre travail, et notre cerveau intègre ainsi le fait que nous sommes bien plus que notre vie professionnelle.

3• Croire que prendre des vacances va régler nos problèmes

Il est facile de succomber à l’idée que prendre des vacances est la meilleure solution pour déconnecter, se ressourcer et revenir en force, prêt à affronter tous les obstacles que notre travail pourrait nous présenter ! 

Cependant, lorsque nous sommes en situation d’épuisement professionnel, il est très difficile de retrouver notre énergie même en période de repos, puisque le stress chronique que nous vivons dans le cadre de notre vie professionnelle continue à nous suivre même si nous décidons de prendre des vacances. En effet, Théo Duverger, coach et conférencier professionnel, souligne que « les vacances de quelqu’un en burn-out, ça recharge les batteries au minimum ». Il explique que ce temps de repos pour une personne vivant de l’épuisement professionnel est généralement une période remplie d’angoisse et de pensées anxiogènes. 

Étonnamment, l’épuisement professionnel survient souvent après une période de vacances.

Étonnamment, l’épuisement professionnel survient souvent après une période de vacances.

L’individu qui retourne au travail après son repos croit qu’il se sentira mieux, pour finalement se rendre compte que cela n’est pas le cas. Il se retrouve donc confronté à la réalité du retour au travail, avec toutes les responsabilités et les exigences qui l’attendent et un niveau d’énergie encore trop bas. 

Il est évident que des congés peuvent offrir un soulagement temporaire, mais ils ne peuvent pas résoudre l’origine du problème qui a généré l’épuisement professionnel en premier lieu. Ainsi, il est nécessaire de comprendre la source du problème pour pouvoir s’attaquer directement à celle-ci et mettre en place des solutions adaptées qui nous permettront de sortir de l’épuisement professionnel.

Une épreuve à surmonter

mains qui se tiennent en guise de support avec un rayon de soleil

Crédit photo : National Cancer Institute (Unsplash)

Tout le monde vivra à un moment ou un autre une fatigue mentale ou une période de démotivation face à sa carrière ; cela est tout à fait normal. Par contre, il est important de reconnaître lorsque ce mal devient une problématique qui nous empêche de fonctionner et qui affecte notre bien-être mental et physique. 

Prendre conscience et reconnaître les signes du « burn-out » le plus tôt possible est essentiel pour éviter que l’épuisement ne s’aggrave. C’est pourquoi il ne faut surtout pas attendre d’être complètement épuisé pour aller chercher de l’aide, puisque nous risquons de mettre notre santé en péril. La santé mentale est tout aussi importante que la santé physique. Ainsi, prendre la décision d’aller chercher du soutien psychologique, d’en parler et de prendre soin de soi ne devrait pas être interprété comme un échec, ni comme une démarche honteuse, mais plutôt comme une initiative essentielle et courageuse pour maintenir notre bien-être et celui de nos proches.

Partagez l’article sur vos réseaux sociaux :

Facebook
Twitter
LinkedIn

Contactez-nous pour du soutien.

Une réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *